Page:Le Goffic - Les Romanciers d’aujourd’hui, 1890.djvu/95

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naliste, historien, dramaturge, critique d’art et de théâtre en même temps que critique littéraire, et par-dessus tout romancier, M. Claretie est un de ces talents moyens dont il est permis de se demander la figure qu’ils feraient, s’ils n’avaient trouvé dans la vie sur qui prendre mesure. Il peut faire illusion ; il fait illusion quelquefois. On n’est pas sa chose bien longtemps. Il déclarait naguère à propos de Robert Burat, qu’il avait écrit ce roman « dans les heures volées à l’improvisation quotidienne », et, de fait, le roman est médiocre. Mais est-ce donc une excuse à sa médiocrité que la hâte de l’auteur, et, de grâce, que nous fait le temps qu’il a mis à l’écrire ? On cite Monsieur le Ministre comme son chef-d’œuvre. Je le veux bien. Mais relisez-en le début :