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HUELGOAT


À Alfred Droin.


Cimier de Breiz-Izel, vieux nom seigneurial
Où palpite en syllabes d’or et de cristal
L’écho d’une lointaine et mourante fanfare,
Huelgoat !… Je vois un grand cheval blanc qui s’effare
Sur la crête d’un mené chauve, en plein azur,
Et dont le cavalier aux yeux de songe, Arthur,
Brenin de Galle et pentyern des Armoriques,
Tout l’infini dans ses prunelles chimériques.
S’époumone à sonner du cor par vaux et monts…
Huelgoat ! Le sol tressaille et gronde. Quels démons
Dans la nuit de ses flancs ont foré ces puits d’ombre ?
Vers quel Styx innommé, troupeau muet et sombre,