Page:Le Goffic - Poésies complètes, 1922.djvu/27

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

 
Ou d’un flocon de pure et fine ouate étanche
Le ruisseau de sueur qui coule sur la hanche ;
L’autre, tout occupée avec l’enfantelet,
Bordant les bons draps blancs sur ses membres de lait,
L’enveloppe, âme et corps, dans un réseau de joie ;
Et toutes deux ainsi, sans qu’un autre œil les voie
Que celui de la mère et celui de l’enfant,
Vont et viennent, du lit au berceau, réchauffant
Les petits pieds, calmant un cri d’une caresse,
Et rien, dégoût, fatigue, amertumes, serait-ce
Au fond d’un taudis sombre et nu, ne les retient.
Si la femme est honnête et si l’homme est chrétien.