Page:Le Grand Albert - La Vie des Saints.djvu/697

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658 VIE DE S. HEItBLON. du xme steele, a completemerit disparu et la belle salle capitulaire n’a plus sos eolonnes ni ses vofites souenues autrefois par d’lgantes nervures. L’abbae de Saint-Mathleu, pros du Conquer, aurelois si fiche e! sl florlssant% rappollo main- tenant los mmes trisesses. Du cloitre il ne reste que quelques traces; des b’timents monastiques, quelques pans de maqonnerie, et la vieille glise, prive de sos toitures, dresse en face de ]a ruer sos muratlies qui seroblent devoir encore longtemps dfier lcs orages, sa facade oucst du xie steele, son cheur si lgant du xl e, sanef et son collateral midi du xve et du xve. Trmazan, lieu de naissance de notre saint, est le specimen le plus important de rarchitecture militaire du xe sicle en Basse-Bretagne. Grande enceinte en carr long, de 30 mtres sur 50, douves largos de mtres protegeant des murailles paisses de 9. mbtres et hautes de ; deux tours d’angle, un immense donjon carrY, de t4 m/;tres de ct et de 9.5 de hauteur; un entasse- ment de tourallies ruines dans ]a cour intrieure, e’est ce qui reste encore de cette formidable fortcrosse de la noble maison du Ghastel. Et out / c6tfi, 5 500 mtrcs de distance, cst la chapetle de Kersaint, difice de la fin du xve sicle remplaant une antique collgiale fondle en l’honneur de nos deux saints que nos Bretons invoquent toujours avcc foi et confiance. Sur les vieux romparts de Trmazan fieurissent los ceilles rouges et los violiers de mme couleur; ils sont rest(s empourprs depuis qn’ils ont bt feints du sang de sainte Haude. LA VIE DE SAINT HERBLON, Gon[esseur et Abb du MonaMere d’Aindre, le 25. [our de Novembre. ’n.vrr:vx S. HerbIon, ou Herblain, premier Abb du Monastore, qui, autrefois, estoit cn l’isle d’Aindre, dans,le fleuve de Loyrc, dcux lieus au dessous de la ville de Nantes, estoit gentil-homme Allemand, du pays de Nimegen (1), issu de patens nobles & riches, lesqucls vincent en France, environ l’an 600. Ils mirent route leur estude instruire leur ills cn toutcs los gentillesscs perfec- tions requises en un Seigneur de bon lieu; mats, voyans qu’il s’y por[oit froidemen[, & qu’au contraire il affectionnoit la retraite & solitude & toit adonn a la pit, craighans ce qui leur artira, & que HerbIon ne fit divorce avec le monde, ils l’envoycrcnt / la cour du Roy de France, faisans leur cornpie quc los delices dc la cour & l’embarassement des affaires oh il seroit occup luy fcroit petit h petit perdre le desir de la vie Monastiquc; mats il avint tout autrcmcnt; car ayant demeur quelques annes en cette cour, royant los troubles qui survinrent de son temps cn France, & abhorrant los cruauiez & massacres qui s’y commetioient, il se rcsolut dcse rctircr dc ce labyrinte, quelqueprix quece fur. H. Le Roy, qui l’aymoit extrmmcnt pour son bel esprit & sos rares perfections, lui refusa son congO; de plus, le fit chevalier & son grand Eschanson, csperant, par cos bonncurs & offices, le rotchit fi son service; &, de plus, luy procura une belle dame, riche & noble, fille d’un de scs conseillers & premiers favoris; mats l’amour de Dieu, qui avoit embras le coeur du saint jeune horninc, nc pcut estre touff6 par cos offices, lesqucls nc lc prent divertit de sa premiere resolution, ny induire h condescendrc a (1) Noble Frank, de Noyon (de la Borderle).