LA VIE DE S. MARCOUL.
ANNOTATION.
LES TOMBEAUX ET LES RELIQUES DE SAINT FRIARD
ET DE SAINT SECONDEL (A.-M. T.).
ES reliques de ces deux saints amis sont de celles que les invasions normandes n’ont pas condamnées à l’émigration, et elles étaient regardées comme un trésor précieux pour l’église qui les possédait, car en donnant la paroisse de Besné aux moines de Saint-Sauveur
de Reden, Brice évêque de Nantes leur imposa la condition de perpétuer le culte de saint Friard et de saint Secondel, et la défense, sous peine d’excommunication, de transporter ailleurs leurs reliques (1H6).
En effet les tombeaux sont restés à Besné. Tous deux sont en pierre calcaire ; celui de saint Friard porte une décoration formée de raies en feuilles de fougère ; celui de saint Secondel est très simple. Le premier est intact ; le second a subi quelques fractures et on l’a raccommodé avec du ciment lorsqu’on les a placés tous deux dans la crypte de la nouvelle église. Dans son dictionnaire, Ogée dit que les couvercles des tombeaux étaient presque usés par le grand nombre de personnes qui s’y couchaient pour se guérir de différentes douleurs. M. l’abbé E. Lorre, curé de Besné, m’écrivait le 4 juillet que cet usage de se coucher sur les tombeaux des deux saints existe encore, surtout chez les habitants de la paroisse, qui dans ce pays toujours marécageux souffrent beaucoup des nèvres paludéennes. Les pèlerins étrangers ont diminué de nombre, mais il en vient cependant toujours, demandant d’être guéris non seulement de la fièvre, mais aussi de douleurs dans les reins.
Les reliques conservées à Besné ne sont pas très considérables « deux fragments d’os à peine grands chacun comme le creux de la main et très minces, et quatre autres petits fragments. Depuis 1846 la cathédrale de Nantes possède aussi quelques reliques de saint Friard et de saint Secondel, destinées à remplacer celles qu’elle avait possédées autrefois, et qui avec le reste de son trésor, ont disparu pendant la Révolution, »
À un kilomètre du bourg de Besné, saint Secondel (ou saint Second comme on dit dans le pays) a une chapelle particulière et aussi une fontaine près de laquelle est un sarcophage qu’on appelle aussi son tombeau ; comme l’église elle-même cet endroit est visité par les pèlerins.
LA VIE DE SAINT MARCOUL,
Abbé c< CoM/esseur, Patron de la Paroisse de Carantoy, en l’Evesché de Vennes, le 1. jour de May.
E n’est pas une petite gloire à la Ville de Bayeux en Normandie, de pouvoir se venter que saint Marcoul luy est redevable de sa naissance, & qu’elle a veu toute la première le levant de ses rares vertus mais aussi la Bretagne a un grand sujet de publier hautement, qu’elle en a veu le midy comme la
plus belle partie de sa carrière, & le temps le plus propre pour l’esclairer de ses vertus, V. DES S. 48
