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Page:Le Grand Meaulnes.djvu/215

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CHAPITRE II

CHEZ FLORENTIN


Autant j’avais été un enfant malheureux et rêveur et fermé, autant je devins résolu et, comme on dit chez nous, « décidé », lorsque je sentis que dépendait de moi l’issue de cette grave aventure.

Ce fut, je crois bien, à dater de ce soir-là que mon genou cessa définitivement de me faire mal.

Au Vieux-Nançay, qui était la commune du domaine des Sablonnières, habitait toute la famille de M. Seurel et en particulier mon oncle Florentin, un commerçant chez qui nous passions quelquefois la fin de septembre. Libéré de tout examen, je ne voulus pas attendre et j’obtins d’aller immédiatement voir mon oncle. Mais je décidai de ne rien faire savoir à Meaulnes