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CHAPITRE VIII

L’AVENTURE


Mon compagnon ne me conta pas cette nuit-là tout ce qui lui était arrivé sur la route. Et même lorsqu’il se fut décidé à me tout confier, durant des jours de détresse dont je reparlerai, ce resta longtemps le grand secret de nos adolescences. Mais aujourd’hui que tout est fini, maintenant qu’il ne reste plus que poussière


de tant de mal, de tant de bien,


je puis raconter son étrange aventure.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

À une heure et demie de l’après-midi, sur la route de Vierzon, par ce temps glacial, Meaulnes fit marcher la bête bon train, car il savait n’être pas en avance. Il ne songea d’abord, pour s’en