Page:Le Joubioux - Doué ha mem bro.djvu/29

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— 25 — La langue bretonne se meurt, Hélas ! tuée par la langne fran ?aise ! — Un jeune homme se promenait, Le coeur plein de tristesse ; II se promenait le long de la mer, Et il pleurait sur son Arvor. — II trouve (quel bonheur !) La harpe d’Ârvor, la harpe d’or ! — Pour sécher nos larmes, un Ange Avait retiré la harpe sainte, L’avait retirée du milieu des flots, Et, avec ses morceaus, il l’avait faite entière. — Jeune homme, que feras-tu De ta harpe, ton amour ? — Son cceur s’entr’ouvrit de joie ; (1) De son coeur il prit, II prit quelques cordes Et les attacha è sa harpe. — II chante : nous serons toujours, • Toujours Bretons, la race dure. — L’écho répond : toujours, Toujours nous serons Bretons ! — II chante : la langue bretonne, Toujours, ô mon pays ! sera ta langue. — Tout-au-tour une grande voix s’élève : Le Breton toujours, toujours ! — II chante : plus que tous les autres biens, Âimons le Christ, le Dieu de nos pères ! — Une voix s’élève, comme la voix de la mer : Le Christ toujours, le Dieu d’Arvor ! (1) Inité dt 1. Brizeui.