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126 LE KORAN.  
  1. Nous avons envoyé vers les Madianites Choaïb leur frère, qui leur dit : O mon peuple ! Adore Dieu ; pourquoi adorerais-tu d’autres divinités que lui ? Un signe évident du ciel vous a apparu. Observez rigoureusement la mesure et le poids ; n’enlevez point aux hommes leur dû, ne commettez pas de désordres sur la terre quand tout y a déjà été disposé pour le mieux. Cela vous sera plus avantageux si vous voulez le croire.
  2. Ne vous mettez pas en embuscade à tout bout de chemin, et ne détourner point de la voie de Dieu ceux qui croient en lui ; vous voulez la rendre tortueuse. Rappelez-vous que vous n’étiez qu’un petit nombre, et qu’il vous a multipliés. Voyez plutôt quelle a été la fin des méchants.
  3. Si une partie de vous nuit à ma mission. Tandis que l’autre la rejette, prenez patience, et attendez que Dieu juge entre nous. Il est le meilleur des juges.
  4. Les chefs du peuple, enflés d’orgueil, dirent à Choaïb : O Choaïb nous te chasserons de notre ville ainsi que ceux qui ont cru avec toi, eu bien revenu à notre religion. — Comment ? Nous qui avons de l’aversion pour elle, répondirent les Madianites croyants.
  5. Nous serions coupables d’avoir inventé des mensonges au sujet de Dieu, si nous revenions à votre religion après que Dieu nous en a délivrés une fois. Comment pourrions-nous revenir à elle autrement que par la volonté de Dieu, qui embrasse tout dans sa science ? Nous avons mis notre confiance en Dieu. Seigneur, décides entre nous, car tu es le plus habile parmi ceux qui décident.
  6. Les chefs d’entre ceux qui n’ont point cru dirent au peuple : Si vous suivez Choaïb, vous périrez.
  7. Une commotion violente de la terre les surprit, et le lendemain on les trouva gisants, morts et la face contre terre dans leurs demeures.
  8. Ceux qui traitèrent Choaïb d’imposteur disparurent, comme s’ils n’avaient jamais habité ces pays-la ; ceux qui traitèrent Choaïb d’imposteur sont perdus.
  9. Choaïb s’éloigna en disant : O mon peuple ! Je vous prêchais les commandements de Dieu, et je vous donnais des conseils salutaires. Mais pourquoi m’affligerais-je du sort des infidèles ?
  10. Nous n’avons jamais envoyé d’apôtres vers une ville sans frapper ses habitants d’adversité et de calamités, afin qu’ils s’humiliassent.
  11. Ensuite nous changeâmes le mal en bien (les malheurs en