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150 LE KORAN.  
    lequel il n’y a point d’autre dieu. Loin de sa gloire les divinités qu’ils lui associent !
  1. Ils veulent éteindre la lumière de Dieu avec leurs bouches ; mais Dieu ne veut que rendre sa lumière plus parfaite, dussent les infidèles en concevoir du dépit.
  2. C’est lui qui a envoyé son apôtre avec la direction et la vraie religion, pour élever celle--ci au-dessus de toutes les autres religions, dussent les idolâtres en concevoir du dépit.
  3. O croyants ! Un grand nombre de docteurs et de moines consument les biens des autres[1] en choses vaines, et détournent les hommes du sentier de Dieu. Annonce un châtiment douloureux à ceux qui amassent l’or et l’argent, et ne le dépensent point dans le Sentier de Dieu.
  4. Le jour où le feu de la géhenne sera allumé sur leurs têtes, des marques brulantes seront imprimées avec cet or et cet argent, sur leurs fronts, sur leurs flancs et sur leurs reins, et on leur lira : Voilà ce que vous avez vous-mêmes amassé pour vous. Goûtez ce que vous avez amassé.
  5. Le nombre des mois est de douze devant Dieu[2], tel il est dans le livre de Dieu, depuis le jour ou il créa les cieux et la terre. Quatre de ces mois sont sacrés ; c’est la croyance constante. Pendant ces mois, n’agissez point avec iniquité envers vous-mêmes, mais combattez les idolâtres dans tous les mois, de même qu’ils vous combattent dans tous les temps, et sachez que Dieu est avec ceux qui le craignent.
  6. Transporter à un autre temps les mois sacrés est un surcroît d’infidélité, c’est rendre licite ce qui ne l’est pas, et vice versa[3]. Les infidèles sont dans l’égarement. Ils le permettent pour une année, et le défendent pour une autre, afin d’accomplir le nombre des mois déclarés sacrés par Dieu, de façon qu’ils rendent licite ce que Dieu à interdit. Leurs mauvaises actions ont été exprès préparées pour eux par Satan, car Dieu ne dirige point les infidèles.

  1. On entend par là les présents que l’on donnait aux prêtres pour obtenir des dispenses, des indulgences, etc. Mahomet appelle cela elbatel, ce qui est vain.
  2. Par ce passage, l’intercalation d’un mois tous les trois ans, pratique en usage chez es Arabes et les juifs pour ramener les années lunaires aux solaires, est formellement défendue.
  3. Les quatre mois sacrés, pendant lesquels toute hostilité cessait, étaient observés par les Arabes avant Mahomet ; mais ils se mettaient quelquefois à leur aise, quand l’intérêt de la guerre l’exigeait, et remettaient l’observance d’un mois sacré à un autre mois.