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  CHAPITRE XIV. 199
  1. N’avez-vous jamais entendu l’histoire des peuples qui vous ont précédés, des peuples de Noé, d’Aad, de Thémoud ?
  2. Dieu seul connaît leur postérité. Ces peuples eurent des prophètes qui leur offrirent des signes évidents de leur mission ; mais ils portaient leurs mains à la bouche[1] et s’écriaient : Nous ne croyons pas à l’objet de votre mission, et nous sommes dans un grand doute sur ce culte auquel vous nous appelez.
  3. Les prophètes leur répondaient : Y a-t-il quelque doute au sujet de Dieu, créateur des cieux et de la terre, qui vous appelle à lui pour effacer vos péchés, et vous donne un délai jusqu’au moment fixé d’avance ?
  4. Ils dirent : Vous n’êtes que des hommes comme nous ; vous voulez nous détourner des divinités qu’adoraient nos pères. Apportez-nous un pouvoir évident, le pouvoir des miracles à l’appui de vos assertions.
  5. Les prophètes leur disaient : Certes nous ne sommes que des hommes comme ; mais Dieu répand ses grâces sur ceux qu’il veut entre ses serviteurs, et nous ne pouvons vous apporter aucun pouvoir
  6. Si ce n’est avec la permission de Dieu. Les croyants ne mettent leur confiance qu’en Dieu seul.
  7. Et pourquoi ne mettrions-nous pas notre confiance en lui ? Il nous guide sur notre chemin, et nous supportons avec patience le mal que vous nous faites. Les hommes résignés ne mettent leur confiance qu’en Dieu.
  8. Nous vous chasserons de notre pays, disaient les idolâtres, ou bien rentrez dans notre religion. Et alors Dieu fit cette révélation aux prophètes : J’anéantirai les impies.
  9. Vous habiterez leur pays après eux. C’est la récompense de ceux ; qui me craignent moi[2] et mes menaces ;
  10. Alors les prophètes demandèrent l’assistance de Dieu, et tout homme orgueilleux ; et rebelle fut anéanti.
  11. La géhenne est derrière lui[3], et il sera abreuvé d’une eau infecte[4].

  1. Soit de colère et de dépit pour se mordre les doigts, soit pour ne pas éclater de rire, soit pour donner à entendre à ces prophètes qu’ils eussent à se taire.
  2. Le mot du texte arabe qui se trouve à cet endroit est mékami, ma place ; ce qui signifie la place, l’endroit on le genre humain comparaître devant Dieu au jour du jugement, ou bien la surveillance que Dieu exerce sur les actions des hommes.
  3. C’est-à-dire, l’enfer l’attend dans l’autre vie, il y sera précipité.
  4. D’un pus qui suinte de la peau des reprouvés.