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268 LE KORAN.  
  1. Dont les cœurs sont saisis de frayeur quand ils entendent prononcer le nom de Dieu, qui supportent avec patience les maux qui les frappent, qui observent la prière et font l’aumône des biens que nous leur avons départis.
  2. Nous avons destiné les chameaux pour servir aux rites des sacrifices ; vous y trouvez aussi d’autres avantages. Prononcez donc le nom de Dieu sur ceux que vous allez immoler. Ils doivent rester debout sur trois pieds, attachés par le quatrième. Quand la victime est tombée, mangez-en, et donnez-en à celui qui se contente de ce qu’on lui donne, ainsi qu’à celui qui en demande. Nous vous les avons soumis, afin que vous soyez reconnaissants.
  3. La chair et le sang des victimes ne vont pas jusqu’à Dieu ; mais votre piété monte vers lui ; il vous a soumis ces animaux afin que vous le glorifiiez de ce qu’il vous a dirigés sur le droit chemin. Annoncez à ceux qui font le bien
  4. Que Dieu protégera ceux qui croient, en dépit des machinations des infidèles, car il n’aime point les perfides et les infidèles.
  5. Il a promis à ceux qui ont reçu des outrages de combattre leurs ennemis ; Dieu est capable de protéger
  6. Ceux qui ont été injustement chassés de leurs foyers, uniquement pour avoir dit : Notre Seigneur est le Dieu unique. Si Dieu n’eût repoussé une partie des hommes par les autres, les monastères, les églises, les synagogues et les oratoires des musulmans, où le nom de Dieu est invoqué sans cesse, auraient été détruits. Dieu assistera celui qui l’assiste dans sa lutte contre les impies. Dieu est fort et puissant.
  7. Il assistera ceux qui, mis en possession de ce pays, observent exactement la prière, font l’aumône, commandent le bien et interdisent le mal. C’est à Dieu qu’appartient la dernière issue de toutes choses.
  8. S’ils t’accusent d’imposture, ô Mohammed ! songe donc qu’avant eux les peuples de Noé, d’Ad, de Thémoud, d’Abraham, de Loth, les Madianites, en accusaient leurs prophètes. Moïse aussi a été traité de menteur. J’ai accordé un long délai aux incrédules, puis je les ai atteints de mon châtiment. Qu’il a été terrible !
  9. Que de villes que nous avons détruites quand elles étaient criminelles ; elles sont là, affaissées sur elles-mêmes, et le puits comblé et le château élevé[1].

  1. Il peut être question ici de tout puits comblé par la succession des années dans une contrée autrefois habitée et ensuite déserte, à la destruction du peuple qui s’en servait, de tout château démoli, ou bien c’est une allusion à un puits dans la province de Hadhramout et au château situé sur cette montagne et dont il reste encore des traces.