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  CHAPITRE XXVIII. 315
  1. Mais lorsque la vérité, venant de nous, leur eut apparu, ils dirent : Pourquoi ne lui a-t-on pas donné ce qui a été accordé à Moïse ? Eh ! (les incrédules) n’ont-ils pas nié le livre donné autrefois à Moïse ? ne disent-ils pas : Le Koran et le Pentateuque ne sont que deux œuvres de sorciers qui s’entr’aident ? Nous ne croyons ni en l’un ni en l’autre.
  2. Dis-leur : Apportez donc d’auprès de Dieu un autre livre qui soit Un meilleur guide que ces deux-là, et je le suivrai si vous êtes véridiques.
  3. Et, s’ils ne le font pas, sache qu’ils ne suivent que leurs penchants. Or, y a-t-il un homme plus égaré que celui qui suit ses penchants sans aucune direction de la part de Dieu ? Et certes Dieu ne dirige point les méchants.
  4. Nous leur avons fait entendre notre parole, afin qu’ils réfléchissent.
  5. Ceux à qui nous avons donné les Écritures avant eux y croient.
  6. Quand on les leur récite, ils disent : Nous croyons à ce livre, parce qu’il est la vérité qui vient de notre Seigneur. Nous étions musulmans résignés à la volonté de Dieu avant sa venue.
  7. Ceux-ci recevront une double récompense, car ils souffrent avec patience, car ils repoussent le mal avec le bien, et font des largesses des biens que nous leur avons accordés.
  8. Quand ils entendent un discours frivole, ils s’éloignent pour ne pas l’écouter, et disent à ceux qui le tiennent : À nous nos œuvres, à vous les vôtres. Que la paix soit avec vous ; nous ne recherchons point les insensés.
  9. Ce n’est pas toi qui dirigeras ceux que tu voudras, c’est Dieu qui dirige ceux qu’il lui plaît ; il connaît mieux que personne ceux qui suivent la bonne voie.
  10. Ils (les Mecquois) disent : Si nous te suivons, nous serons chassés du pays. N’avons-nous pas établi pour eux une enceinte sacrée et sûre, où les fruits de toute espèce, donnés par nous pour les nourrir, affluent de tous côtés ? Mais la plupart des hommes ne savent rien.
  11. Combien n’avons-nous pas détruit de cités dont les habitants vivaient dans l’abondance ! Vous voyez leurs habitations ; elles ne sont habitées après eux qu’en petit nombre, et c’est nous qui en avons recueilli l’héritage.
  12. Ton Seigneur n’a jamais détruit de villes qu’il n’eût d’abord envoyé à leur métropole un apôtre chargé de lui rappeler ses com-