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352 LE KORAN.  
  1. Ô hommes ! souvenez-vous des bienfaits dont Dieu vous a comblés ; y a-t-il un autre créateur que Dieu qui vous nourrisse des dons du ciel et de la terre ? Il n’y a point d’autre dieu que lui. Pourquoi donc vous en détournez-vous ?
  2. S’ils te traitent d’imposteur, ô Mohammed ! les apôtres qui t’ont précédé ont été traités de même ; mais toutes choses reviendront à Dieu.
  3. Ô hommes ! les promesses de Dieu sont véritables ; que la vie de ce monde ne vous éblouisse pas ; que la vanité ne vous aveugle pas sur Dieu.
  4. Satan est votre ennemi ; regardez-le comme votre ennemi. Il appelle ses alliés à lui, afin qu’ils soient ensuite livrés au feu.
  5. Ceux qui ne croient pas éprouveront un supplice terrible.
  6. Ceux qui croient et qui font le bien obtiendront le pardon de leurs fautes et une récompense magnifique.
  7. Celui à qui on a présenté de mauvaises actions sous un beau jour, et qui les croit belles, sera-t-il comme celui à qui le contraire arrive ? Dieu égare celui qu’il veut, et dirige celui qu’il veut. Que ton âme, ô Mohammed ! ne s’abîme donc point dans l’affliction sur leur sort. Dieu connaît leurs actions.
  8. C’est Dieu qui envoie les vents qui poussent les nuages. Dès que nous avons poussé devant nous les nuages vers une contrée morte de sécheresse, nous en ranimons la terre naguère morte. Ainsi se fera la résurrection.
  9. Si quelqu’un désire la grandeur, la grandeur appartient tout entière à Dieu ; vers lui montent toute bonne parole et toute bonne œuvre, et il les élève encore. Ceux qui trament de mauvais projets recevront un châtiment terrible. Leurs machinations seront mises au néant.
  10. Dieu vous a d’abord créés de poussière, puis d’une goutte de sperme ; ensuite il vous a divisés en deux sexes ; la femelle ne porte et ne met rien au monde dont il n’ait connaissance ; rien n’est ajouté à l’âge d’un être qui vit longtemps, et rien n’en est retranché, qui ne soit consigné dans le Livre. Ceci est facile à Dieu.
  11. Les deux mers[1] ne se ressemblent point : l’une est d’eau fraîche et douce, de facile absorption ; l’autre d’eau amère et salée. Vous vous nourrissez de viande fraîche de l’une et de l’autre, et vous en retirez des ornements que vous portez[2]. Vous voyez

  1. Le mot mer, en arabe bahr, s’applique non-seulement à la mer d’eau salée, mais à des grands fleuves ; comme le Nil, le Tigre, etc.
  2. Comme des perles, des coraux, etc.