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462 LE KORAN.  

CHAPITRE LXIII.

HYPOCRITES.


Donné à Médine. — 11 versets.


Au nom du Dieu clément et miséricordieux


  1. Lorsque les HYPOCRITES viennent chez toi, ils disant : Nous attestons que tu es l’envoyé de Dieu. Dieu sait bien que tu es son apôtre, et il est témoin que les hypocrites mentent.
  2. Ils prennent leur serment pour manteau[1] et détournent les autres du sentier de Dieu. Quelle détestable conduite que la leur !
  3. Ils ont d’abord cru, puis ils retournèrent à l’incrédulité. Le sceau a été apposé sur leur cœur, et ils ne comprennent rien.
  4. Quand tu les vois, leur extérieur te plait ; quand ils parlent, tu les écoutes volontiers ; ils sont comme des soliveaux appuyés contre la muraille[2] ; qu’ils entendent un cri ils croient que c’est contre eux[3]. Ce sont tes ennemis. Évite-les. Que Dieu leur fasse la guerre ! Qu’ils sont faux !
  5. Quand on leur dit : Venez, l’apôtre de Dieu implorera Dieu pour vous, ils détournent leurs têtes, ils s’éloignent avec dédain.
  6. Peu leur importe si tu implores le pardon de Dieu pour eux ou non. Dieu ne leur pardonnera pas, car Dieu ne dirige point les pervers sur la droite voie.
  7. Ce sont eux qui disent aux Médinois : Ne donnez rien à ceux qui sont avec le prophète, et ils seront forcés de l’abandonner. Les trésors des cieux et de la terre appartiennent à Dieu ; mais les hypocrites n’entendent rien.
  8. Ils disent : Si nous retournions à la ville (à Médine), le

  1. Pour se garantir contre la mort, la vengeance, l’inimitié des fidèles. Au lieu de oimanahom, leur serment, on lit imanahom , leur foi, c’est-à-dire leur profession de foi.
  2. Cette comparaison s’applique à quelques Arabes, tous beaux hommes, distingués par leurs manières, beaux parleurs, qui venaient aux réunions des musulmans, mais uniquement pour faire ensuite de ce qui s’y passait un sujet de railleries.
  3. Le mot que nous traduisons ici par cri, est saikat, dont le Koran se sert toujours en parlant du cri parti du ciel comme signal de l’extermination des méchants.