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  CHAPITRE III. 51
    La vraie direction est celle qui vient de Dieu ; elle consiste en ce que les autres participent à la révélation qui vous a d’abord été donnée » Disputeront-ils avec vous devant le Seigneur ? Dis-leur : Les faveurs sont dans tes mains de Dieu ; il les accorde à qui il veut. Il est immense et savant.
  1. Il accordera sa miséricorde à qui il voudra. il est maître de faveurs immenses.
  2. Parmi ceux qui ont reçu les Écritures, il y en a à qui tu peux confier un talent[1], et qui te le rendront intact ; il y en a d’autres qui ne te restitueront pas le dépôt d’un dinar, si tu ne les y contrains.
  3. Ils agissent ainsi parce qu’ils disent : Nous ne sommes tenus à rien envers les ignorants[2]. Ils prêtent sciemment un mensonge à Dieu.
  4. Celui qui remplit ses engagements et craint Dieu, saura que Dieu aime ceux qui le craignent.
  5. Ceux qui pour le pacte avec Dieu et pour leurs serments achètent un objet de valeur infime, n’auront aucune part dans la vie future. Dieu ne leur adressera pas une seule parole, il ne jettera pas un seul regard sur eux au jour de la résurrection, il ne les absoudra pas ; un châtiment douloureux leur est destiné.
  6. Quelques-uns d’entre eux torturent les paroles des Écritures avec leurs langues, pour vous faire croire que ce qu’ils disent s’y trouve réellement. Non ceci ne fait point partie des Écritures. Ils disent : Ceci vient de Dieu. Non, cela ne vient point de Dieu. Ils disent des mensonges sur Dieu, et ils le savent.
  7. Convient-il que l’homme à qui Dieu a donné le Livre et la sagesse et le don de prophétie, dise aux hommes : Soyez mes adorateurs en même temps que ceux de Dieu[3] ? Non, soyez les adorateurs de Dieu, puisque vous connaissez le Livre et que vous l’étudiez.
  8. Dieu ne vous commande de prendre ni les anges ni les prophètes pour maîtres[4]. Vous ordonnerait-il de vous faire incrédules.

  1. Nous traduisons par talent le mot arabe kihlar, qui valait mille dinars ou pièces d’or.
  2. Par les ignorants on entend les Arabes idolâtrés, ce verset s’adresse aux juifs, qui passaient pour être de mauvaise foi dans leurs rapports avec les hommes d’une autre religion.
  3. Mahomet parle ici des chrétiens, qui, d’après lui, prêtent à Jésus, fils de Marie, simple mortel, un langage que, comme prophète et sincère adorateur de Dieu, il n’aurait jamais pu tenir.
  4. C’est-à-dire, de les adorer et de les appeler rabb, maître, seigneur, ce qui n’est dû qu’à Dieu seul.