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LE MAGASIN

au bout du nez. Dans le moment, l’homme s’apperçut qu’il était encore plus fou que sa femme ; car, par ce second souhait ; le boudin sauta au bout du nez de cette pauvre femme, qui ne put jamais l’arracher. Que je suis malheureuse ! s’écria-t-elle ; tu es un méchant, d’avoir souhaité ce boudin au bout de mon nez. Je te jure, ma chère femme, que je n’y pensais pas, répondit le mari, mais que ferons nous ? Je vais souhaiter de grandes richesses, et je te ferai faire un étui d’or, pour cacher ce boudin. Gardez-vous en bien ; reprit la femme, car je me tuerais s’il fallait vivre avec ce boudin à mon nez : croyez-moi, il nous reste un souhait à faire, laissez-le moi, ou je vais me jeter par la fenêtre ; en disant ces paroles, elle courut ouvrir la fenêtre, et son mari qui l’aimait, lu cria : arrête, ma chère femme, je te donne la permission de souhaiter tout ce que tu voudras. Et bien, dit la femme, je souhaite que ce boudin tombe à terre. Dans