Aller au contenu

Page:Le Messager Évangélique, Vol. 1, 1860.pdf/286

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
282
Le Messager Évangélique.

tion d’Israël, sont en contraste en face de l’apostasie d’Israël, leur état moral n’est plus au même niveau. Au verset 1 nous lisons la proposition faite à Aaron par le peuple et, au verset 2, nous avons la réponse d’Aaron lui-même ; mais arrivé là tout stupéfait, on se demande avec étonnement : Comment Aaron, lui un homme de Dieu, a-t-il pu souscrire au vœu du peuple, avec une condescendance qui paraît si lâche ? Pas un mot, pas une remarque tendant à réveiller la conscience et le sentiment moral du peuple, ne sort de sa bouche. Aaron, en son cœur, sympathisait-il avec un plan si coupable ? Ou bien doit-on voir en ce silence la crainte d’un homme qui est dans la faiblesse et qui se plie à tout ? À quelle de ces deux propositions que l’on s’arrête, on arrive à la même conclusion, savoir : qu’une absence complète de la puissance et de l’énergie de Dieu se voit en Aaron ; le verset 5 porterait même à croire qu’il y avait chez lui sympathie pour ce culte idolâtre, qu’il prenait la peine de décorer du nom de l’Éternel, comme pour en dissimuler l’odieux. L’apôtre Paul exhortant les Corinthiens à n’être point idolâtres, fait allusion au vers. 6 (1 Cor. X, 7).

Reprenons un peu en arrière. Au chap. XIX, 20. Moïse, étant appelé par l’Éternel, monte au sommet de la montagne, sur laquelle Dieu était descendu. Là, Dieu lui donne l’ordre de sommer de nouveau le peuple, afin qu’il ne dépassât pas les bornes qui avaient été posées selon l’ordonnance de Dieu. Au chap. XX, 21, Moïse ayant accompli son message, retourne auprès de Dieu, mais le peuple se tenait loin ; l’Éternel continue à parler avec son serviteur, lui enseignant ce qu’il devait faire, afin qu’il sût se diriger de manière à