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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/170

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Le Messager Évangélique.

de Dieu à chercher avec une énergie souvent pleine de désintéressement, à soulager les misères des hommes, reconnaissons-le avec gratitude. Mais qu’en faut-il conclure ? Était-ce là l’objet de la mission de Jésus ? Sa propre doctrine au réservoir de Béthesda montre qu’il avait un but plus élevé, un but pour lequel il était envoyé, et pour lequel il était venu. Bien qu’il soit allé de lieux en lieux « faisant du bien », ce n’était pas pour lutter contre les misères et les conséquences du péché, que Jésus était venu ; mais pour attaquer le péché lui-même, le péché, source de toute misère. « Il est venu au monde pour sauver les pécheurs » (1 Tim. I, 15). Dieu envoya son Fils pour être la propitiation pour nos péchés (1 Jean IV, 10). Dieu envoya son Fils, et Lui vint dans ce but, qui seul pouvait répondre aux besoins de l’homme ; — et ce but, c’était la rédemption ; Jésus vint pour ôter le « plus grand mal », et mettre de cette manière, et de cette manière seulement, le pécheur en liberté dans sa conscience devant Dieu.

Voilà ce qui donne une si merveilleuse force aux paroles que Jésus ajoute à la suite de celles que nous avons citées plus haut : « et croit à celui qui m’a envoyé », Dieu n’est pas honoré comme celui qui a envoyé Jésus, ni Jésus comme celui qui a été envoyé, si le but de Dieu en l’envoyant, et celui de Jésus en venant ici-bas n’est pas reconnu. Reconnaître Jésus seulement comme celui qui nous aide, n’est pas avoir foi en son nom. Dix lépreux avaient eu également part à la bonté de Jésus : il les avait tous rendus nets, mais un seul d’entre eux, reconnut Jésus comme l’envoyé de Dieu ; sa foi le sauva. Il en est ainsi maintenant. Des milliers d’êtres ont part aux bienfaits de Jésus, et ignorent en-