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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/173

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Le réservoir de Béthesda.

pabilité soit mise en question, car si Christ lui-même a vraiment été mis à la place du pécheur, et a porté le jugement du pécheur, c’est afin que celui-ci pût être fait « justice de Dieu en Christ ». Le même Dieu qui a mis l’iniquité sur Celui qui n’a pas connu le péché, est le « Dieu qui justifie l’impie » (Rom. IV, 5) sur ce principe, qu’il a fait Christ être péché, lorsque ayant « réveillé son épée contre l’homme qui était son compagnon », il l’a « livré pour nos offenses ».

La réception de cette vérité, sur l’autorité de Dieu lui-même, seule nous délivre « du plus grand mal ». « Après la mort » vient « le jugement ». « L’aiguillon de la mort, c’est le péché ». Mais s’il peut être prouvé à l’âme d’un pécheur, que Christ, par ses souffrances sur la croix, a « mis fin au péché, et introduit la justice éternelle », le pécheur ainsi enseigné cesse de regarder à lui-même, pour porter ses regards sur la croix. Là, il voit le jugement du péché originel, actuel, ou demeurant en nous. Alors l’aiguillon de la mort est déjà ôté ; alors la mort n’est plus un « plus grand mal » que nous avons à attendre ; le croyant est déjà « passé de la mort à la vie ». Son corps, il est vrai, attend la dissolution : « le corps est mort à cause du péché ; » mais la mort, dans sa connexion avec le péché et le jugement du péché, est déjà passée, et cela, par la décision souveraine de Celui qui a la vie en Lui-même ; et une conscience réveillée se soumet joyeusement à cette décision. La mort peut nous effrayer, nous pouvons naturellement reculer devant elle ; mais elle n’a plus « d’aiguillon » ; elle est annulée ; elle est « un gain » ; elle est « nôtre » (2 Tim. I, 10 ; Phil. I, 21 ; 1 Cor. III, 22).