dans la répartition qui était faite, et ainsi chacun avait le même motif d’être actif et diligent, celui qui n’avait qu’un talent comme celui qui en avait cinq.
Tout ceci est fort encourageant pour le serviteur qui désire être employé à quelque service, et l’enseignement du Seigneur ici a une grande importance pour le cœur. Le Seigneur prévoyait tout ce qui arriverait lorsqu’il serait éloigné, et il en avertissait ses disciples ; mais malgré tout le désordre qu’amènerait l’infidélité de l’homme, il y aurait quelque chose à faire pour celui qui voudrait se rendre utile ; — quelque chose serait confié, une action spéciale devait se réaliser au milieu du désordre ; non pas que les serviteurs dussent agir selon leur volonté propre, la volonté de leur maître devant être la leur, mais ils devaient faire valoir ce qui leur était confié (1 Cor. XII), dans l’intelligence de ce qui serait un témoignage rendu à la louange et à la gloire du maître absent. Remarquons, avant d’aller plus loin, que les serviteurs sont dans la maison et que c’est dans la maison que se trouvent les talents. Cela nous aidera à comprendre, comment il se peut qu’un serviteur méchant et paresseux s’y trouve, et même responsable d’un talent.
La maison (non le monde proprement dit) est l’endroit auquel se rattachent les talents confiés. Nous avons vu que cette maison a été envahie par le mal, qu’un méchant serviteur y agissait scion sa méchanceté, jusqu’à ce que vînt le jugement. Or, c’est comme serviteur et selon la responsabilité qui résulte d’avoir occupé la maison, comme tel, que le jugement l’atteindrait. Il en est de même du serviteur ayant un talent, lequel désigne tous ceux qui sont dans la maison, sous ce ca-