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Le Messager Évangélique.

pérance de la justice » (Gal. V, 5), l’espérance qui est la part de la justice, et nous apprenons ce qu’est cette espérance en regardant à la gloire dans laquelle Christ est entré, là où la justice de Dieu l’a placé comme homme.

La grâce pouvait ainsi régner par la justice en vie éternelle, par Jésus-Christ, notre Seigneur (Rom. V, 21) : Dieu était glorifié dans l’abandon que Jésus faisait de lui-même, jusqu’à la mort, à la malédiction et à la colère, par L’Esprit éternel s’offrant Lui-même à Dieu sans tache, et Dieu, en justice, l’élevant à sa droite. Par cette voie l’homme prit cette place en justice, selon le conseil de Dieu, et nous y avons part par grâce.

Ayant vu ainsi le complet résultat du conseil de Dieu dans une gloire fondée sur la justice par Christ, considérons maintenant ce qu’est la bénédiction. Elle est le fruit de la promesse de Dieu à Christ, la semence : tout ce que le cœur de Dieu pouvait faire pour montrer son amour, son amour envers Christ et selon les droits que Christ avait à cet amour, voilà la bénédiction. Dieu qui est bénédiction montrait comment il pouvait bénir (voyez Éph. II) afin que dans les siècles à venir il montrât les immenses richesses de sa grâce par sa bonté en vers nous dans le Christ Jésus. Christ était celui qui devait être béni ; c’est lui qui était la semence à laquelle la promesse avait été faite ; c’est lui qui, — le péché étant entré, — avait établi la gloire de Dieu en amour, en majesté, en justice, en vérité, en jugement inévitable, en salut, comme aucune innocence n’eût pu en fournir l’occasion, — cependant à ses propres dépens ; et c’est pourquoi l’homme est dans la gloire. La bénédiction est l’amour du Père pour Christ, et la gloire dans laquelle Christ est entré en vertu de cet amour et de ce qu’il a glorifié son Père. Telle est la position dans laquelle nous sommes introduits par la foi. Lui en lui-