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Le Messager Évangélique.

dans nos cœurs ! Nous serons bien plus heureux et nous ne pourrons jamais rien perdre en sacrifiant notre volonté au Seigneur Jésus. Je ne dois point avoir de volonté à moi. Je n’ai aucun droit à faire ce qui me plaît. Je n’ai pas le droit de faire la moindre chose pour mon propre plaisir. Le Seigneur m’accordera peut-être cette jouissance, il répandra peut-être dix mille grâces sur mon sentier, mais dès que j’érige ma propre volonté en principe de mes actions, je méprise la Seigneurie de Jésus. Voilà la portée de la parole de Dieu par Jude.

Il reprend ensuite la prophétie d’Énoch. Qu’est-ce que cette prophétie ? Est-ce une prédiction de la venue du Seigneur pour visiter ceux qui sont sous la puissance de cet esprit d’incrédulité ? Non : c’est pour « exécuter le jugement contre tous, et pour convaincre tous les impies d’entre eux de toutes leurs œuvres d’impiété qu’ils ont impiement commises ». C’est sur l’impiété que ce jugement doit tomber ; et si nous regardons la chrétienté qui nous entoure, ne verrons-nous pas que l’impiété y domine, au point de provoquer le jugement du Seigneur ; mais encore ici, prenons cette parole pour nous-mêmes. Puisse le Saint-Esprit l’appliquer à notre conscience ! Je suis persuadé que si je prends ma volonté pour règle de mes actions, méprisant ainsi la Domination, je suis en principe, dans mon cœur, sur le chemin du jugement au sujet duquel Énoch a prophétisé.

Ô bien-aimés, acceptons de tout notre cœur cette exhortation. Désirez-vous voir un relâchement de conduite et de morale dans l’Église de Dieu ? Ne doit-elle