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Le Messager Évangélique.

rection. En même temps, le mal va son train ; — Dieu nous a dit lui-même qu’il devait aller en augmentant : « Des hommes méchants et imposteurs iront en empirant, séduisant et étant séduits » — « des temps difficiles viendront, des temps plus fâcheux, » jusqu’aux derniers jours qui seront de tous les plus mauvais… jusqu’à ce que ce que Dieu a opéré dans la mort et la résurrection du Christ soit publiquement manifesté devant le monde entier, par sa puissance.

Mais quelle position merveilleuse que la nôtre ! La pensée qui me préoccupe ici, c’est que, ayant trouvé Christ, nos pieds ont été posés, pour ainsi dire, sur le rocher des siècles par Dieu lui-même ; nous avons été établis sur ce qui est impérissable et immuable et qui nous associe aux pensées les plus profondes de Dieu et à la victoire la plus glorieuse que Lui-même ait jamais remportée, car de fait toutes les autres victoires ne sont que le résultat de celle qui est nôtre maintenant déjà, en Christ. Il doit être évident pour toute âme intelligente que si Dieu a eu affaire avec ce qu’il y a de pire, avec la racine de tout le désordre, avec le poison qui s’est répandu sur le monde entier, pénétrant et corrompant toutes choses, — alors tout le reste n’est plus qu’une question touchant la volonté de Dieu qui mettra en évidence, quand il lui plaira, ce que déjà il a trouvé et nous a donné dans la mort et la résurrection de Christ. Tout chrétien sait que là il a trouvé la délivrance ; ce n’est pas à dire qu’il réalise ce que Dieu y a accompli, car s’il en était ainsi, le cœur du chrétien resterait toujours élevé au-dessus de toutes les circonstances de ce monde. Il y aurait peut-être de saintes larmes, une douleur pleine d’amour pour un monde pé-