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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/386

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Le Messager Évangélique.

miné tous tes ennemis devant toi, et je l’ai fait un grand nom… »

N’est-ce pas la même grâce dont ailleurs Ézéchiel fait ressouvenir Jérusalem ? « Ton père était Amorrhéen et ta mère Héthienne ; et au jour que tu naquis… il n’y eut point d’œil qui eut pitié de toi… ; mais tu fus jetée sur le dessus d’un champ parce qu’on avait horreur de toi… ; et tu étais abandonnée, et sans habits ; et je passai près de toi et je te regardai… ; et voici, j’étendis sur toi le pan de ma robe, et je couvris ta nudité, et je te jurai, et j’entrai en alliance avec toi… ; et tu devins mienne… » (Ézéch. XVI, 3-14).

Celui qui a appelé « le plus petit d’entre ses frères » à être le conducteur de son peuple, ne veut pas que le sentiment profond de ce qu’il a été pour lui au commencement s’efface jamais de son âme ; il veut entretenir vivant dans le cœur des siens le souvenir de ce qu’ils étaient quand il est descendu jusqu’à eux pour chercher et sauver ce qui était perdu. Dieu constate son amour envers nous en ce que lorsque nous étions encore pécheurs, Christ mourut pour nous : telle est la grâce. L’homme qui avait cent brebis et qui en a perdu une, a laissé les quatre-vingt dix-neuf au désert, et s’en est allé après celle qui était perdue jusqu’à ce que, l’ayant trouvée, il l’ail prise sur ses épaules bien joyeux, et qu’étant de retour chez lui, il ait appelé ses amis et ses voisins, leur disant : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé ma brebis perdue.

Où étions nous quand Dieu a ouvert nos cœurs pour entendre la voix du Bon Berger ? Quel chemin suivions-nous ? — Comme Lazare au sépulcre, n’étions-nous pas morts, mais morts dans nos fautes et nos péchés, par