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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/480

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Le Messager Évangélique.

Si l’on tient compte de la faiblesse de la chair, une telle crainte est à sa place, même elle dénote un bon état d’âme ; car ce n’est pas pour soi proprement que le juste craint, mais pour la gloire de son Dieu, car il sait le parti que l’ennemi tirerait d’une seule infidélité, il dirait : j’ai eu le dessus ! et ainsi la gloire de Dieu serait ternie ; le juste donc craint qu’une telle chose n’arrive, et il ne s’appuie pas sur sa propre force pour aller jusqu’au terme de son témoignage.

Ce sentiment de pieuse crainte n’affaiblit nullement, dans le cœur du juste, l’importance de la grâce ; il sait qu’elle est suffisante pour le fortifier jusqu’à la fin, aussi dit-il : « C’est en la grâce que je me confie ; — mon cœur se réjouira de ton salut. » C’est en vérité que le juste s’attend à la délivrance que l’Éternel accomplira ; ce ne sont pas seulement des paroles qu’on trouve chez le juste, mais la réalité, c’est pourquoi au jour de la tentation, il demeure ferme ; même il se réjouit dans les choses qu’il ne voit pas et qu’il ne possède pas encore.

Quelle leçon pour nous ; demandons-nous bien : Ai-je une telle crainte en mon cœur pour tout ce qui, dans ma conduite, pourrait ternir la gloire de Dieu ? Ou bien : Ai-je plus de paroles en ma bouche, que de vie dans le cœur ?

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« La fin de toutes choses est proche ; soyez donc sobres et veillez pour les prières. » 1 Pierre IV, 17.

Or à celui qui a le pouvoir de vous garder sans que vous bronchiez, et de vous placer irréprochables devant sa gloire avec abondance de joie, — au seul Dieu, notre Sauveur, par notre Seigneur Jésus-Christ, soient gloire et majesté, force et pouvoir avant tous les siècles, et maintenant, et pour tous les siècles ! Amen ! Jude, 24, 25.

FIN DU TOME DEUXIÈME.