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La grâce qui apporte le salut.

Nous ne voulons certes pas diminuer l’importance de l’enseignement de la grâce, ni rien ôter de la nécessité qu’il y a pour le chrétien de veiller sérieusement à ce qu’il soit réellement soumis en toutes choses à cet enseignement qui nous dit : « que reniant l’impiété et les convoitises mondaines, nous vivions dans ce présent siècle, sobrement, et justement et pieusement ». Mais, je le répète, avant d’enseigner, la grâce apporte le salut, et il est fâcheux de perdre de vue ou de déprécier le caractère et la puissance propre et absolue de cette grâce dans ce qu’elle apporte. Elle apporte le salut à l’homme ruiné et perdu ; et puis, elle enseigne celui qu’elle a sauvé. « La grâce qui apporte le salut est apparue », tel est le résumé succinct de l’intervention de Dieu en amour par l’apparition de notre Seigneur Jésus-Christ pour l’accomplissement de la rédemption.

À part tous les effets et tous les fruits de la grâce dans ceux qui en sont les objets, il y a l’intervention de Dieu en bonté parfaite et absolue au milieu de la scène de misère et de mort que le péché a introduite, l’intervention par laquelle Dieu délivre et transporte hors de cette scène. La grâce de Dieu apporte le salut dans ce monde où le péché et la mort et la puissance de Satan caractérisent la condition de l’homme : elle apporte le salut, à part tous les effets qu’elle produit, paix de la conscience, sainteté, bonheur, chez ceux qui croient. Il y a d’abord la grâce elle-même, et puis les fruits qu’elle produit. Le salut qu’elle apporte a son caractère propre et particulier comme intervention de Dieu en amour et en puissance, aussi bien qu’il a ses propres et bienheureux résultats dans la position