Aller au contenu

Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/92

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
88
Le Messager Évangélique.

même vérité dans un passage dont souvent on ne saisit pas la vraie portée. Paul voulait apprendre à Timothée comment il faut se conduire « dans la maison de Dieu », et dans ce but, il lui présente la puissance formative de toute vraie piété, en ces mots : « Sans contredit, le. mystère de piété est grand — Dieu a été manifesté en chair, justifié en esprit, vu des anges, prêché par mi les nations, cru au monde et élevé dans la gloire » (1 Tim. III, 16).

On a souvent cité ce passage comme s’il parlait du mystère de la divinité ou du mystère de la personne de Christ. Mais la Parole nous dit que « le mystère de piété » est grand, c’est-à-dire le mystère ou le secret qui produit toute vraie piété, la source divine de tout ce qui peut être appelé piété dans l’homme ! « Dieu manifesté en chair » est le modèle et la puissance de la piété, sa mesure et sa source. La piété, maintenant, n’est pas produite, comme sous le régime de la loi, par des ordonnances divines, pas plus qu’elle n’est le fruit d’un esprit de servitude dans ceux qui, lors même qu’ils fussent pieux, ne pouvaient pas approcher de Dieu caché derrière le voile : « la piété », maintenant, découle de la connaissance de l’incarnation, de la mort, de la résurrection et de l’ascension du Seigneur Jésus-Christ. Sa source et son caractère, elle les trouve dans la connaissance de sa personne comme « Dieu manifesté en chair », dans la perfection de son obéissance comme « justifié en Esprit » ; l’objet de l’adoration des anges, et du témoignage et de la foi dans le monde ; et dans sa position présente comme « élevé dans la gloire. »

C’est ainsi qu’on apprend à connaître Dieu et que, par la connaissance de Dieu, on est formé à la piété ;