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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 3, 1862.pdf/25

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Numéro 2.
30 Janvier 1862.
LE MESSAGER ÉVANGÉLIQUE.

Les voies de la grâce.

C’est une chose sérieuse — et en même temps pleine d’encouragement et d’avertissement pour nos âmes — qu’il n’y a rien qui condamne autant le péché que la grâce. La loi le condamne sans doute ; mais la loi en elle-même, ne juge jamais la nature humaine. Elle condamne des actes. Lorsqu’elle est appliquée par l’Esprit de Dieu, elle nous conduit à inférer ce que doit être l’arbre, d’après son fruit. Elle nous montre comme conclusion ce qu’est la nature ; mais elle n’agit pas à son égard d’une manière directe, immédiate et complète. La grâce le fait. « Ce qui était impossible à la loi en ce qu’elle était faible par la chair, Dieu ayant envoyé son propre Fils » (c’est là la grâce) « en ressemblance de chair de péché et pour [le] péché » (comme sacrifice pour le péché), « a condamné le péché en la chair. » Dieu a condamné la nature — et la racine et la branche ; il a exécuté sa sentence sur tout ce qu’est l’homme, même dans son