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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 3, 1862.pdf/433

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Sur l’Épître aux Romains.

tenir une chose, et je m’attends à avoir ce que je n’au­rai jamais ; j’aurai peut-être à crier à Dieu, pendant trois semaines entières comme fit Daniel, sans recevoir de réponse, afin d’apprendre la patience, et de recon­naître la précipitation de mon cœur, qui voudrait tout recevoir immédiatement. Et ainsi la patience produit l’expérience. — Le saint a la conscience du travail qui se fait en lui, mais il n’en voit pas l’effet en lui-même ; d’autres sont appelés à voir cet effet, et ils le voient. Le saint est enseigné ainsi à ne pas se confier en lui-mê­me, et à ne pas être impatient, mais à s’attendre à Dieu. Un homme peut avoir pris l’évangile au sérieux, mais tant se hâter, qu’il sera complètement accablé, parce qu’il n’aura pas placé sa confiance en Dieu. « Celui qui croira, ne se hâtera point » (És. XXVIII, 16). Voyez Moïse et son zèle : il s’en va plein d’un dévouement véritable, mais dans l’énergie de la chair [qu’il a ap­prise dans le palais du roi], et il tue un Égyptien sans que Dieu le lui ait commandé. Pharaon l’apprend, — et Moïse s’enfuit, — et il s’en va habiter le désert pen­dant 40 ans, afin que sa volonté soit brisée, car là où ce n’est pas la foi qui est l’énergie, la force n’est pas de Dieu. Plus tard, lorsque Dieu veut envoyer Moïse pour déli­vrer Israël et le faire sortir d’Égypte, Moïse dit : « Qui suis-je moi, pour retirer d’Égypte les enfants d’Israël ? » (Ex. III, 11). Ici nous ne voyons pas chez Moïse au­tant d’énergie que lorsqu’il tua l’Égyptien, et cela nous montre que lorsque l’énergie de la chair n’est pas vi­vifiée par l’Esprit, l’homme n’est pas capable d’obéir.

Moïse quitte la cour de Pharaon, où il avait été élevé, et aime mieux se joindre à une poignée d’escla­ves parce qu’ils étaient le peuple de Dieu, que d’être