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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 7, 1866.pdf/32

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Le Messager Évangélique.

cite encore un autre exemple d’après Kypke (2 Pierre III, 9. εἰς μετάνοιαν). Plutarque donne : « εἰς μετάνοιαν ἐπὶ τοῖς πραχθεῖσι χωρήσας » (Il eut recours à la repentance quant à ce qui avait été fait). De même, « γαμεἴν ὄς ἐθόλει εἰς μετάνοιαν ἕρχεται. » (Celui qui a la pensée de se marier viendra à en avoir du regret ou à s’en repentir).

J’en viendrai maintenant à l’Écriture, qu’il est, né­cessairement, plus spécialement important d’examiner.

Dans les Septante, sauf dans les Proverbes, le mot est employé pour exprimer que Dieu ne change pas de pen­sée. Dans les Proverbes XX, 25, il est dit, après un avertissement quant aux vœux prononcés avec préci­pitation, que l’homme vient ensuite à s’en repentir, et dans un autre endroit, XIV, 15, il est dit que le simple croit à toute parole, mais que l’homme bien avisé use de réflexion, ou considère de nouveau : — ἕρχεται εἰς μετάνοιαν.

Dans le Nouveau Testament, nous avons le témoi­gnage bien connu de Jean le Baptiseur. Il prêchait le baptême de repentance, car le royaume des cieux s’était approché. Le premier témoignage de Christ est le même. Voyez Matth. III, 2 à 4, 7, 8, 11 ; IV, 17 ; Marc I, 4, 14, 15 ; Luc III, 3, 8. Le résultat fut qu’ils sortirent, confessant leurs péchés. C’était là assurément un jugement sur eux-mêmes et sur leurs péchés, produit par le moyen du témoignage de la Parole. Il y avait un changement de pensée, une nouvelle pensée après réflexion (ce qui est la définition donnée de μετανόια), la lumière quant à leur état ayant été introduite dans leur conscience ; et on attendait des fruits convenables à un tel changement de pensée, comme preuve de sa réalité.