Page:Le Mierre-Oeuvres-1810.djvu/222

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Entends une autre voix qui te parle et te crie :

Qu'attends-tu de ce monde ? Est-ce là ta patrie ?

Nous naissons pour les maux, n'en sois point abattu,

Apprends que sans souffrance il n'est point de vertu. [220]

De Brama, dans ce temple, entends la voix terrible :

Tu deviens sacrilège, et tu te crois sensible.

Le Jeune Bramine

Ah ! Si dans d'autres mains ici vous remettiez...

Le Grand Bramine

Vous êtes le dernier de nos initiés ;

C'est à vous au bûcher de guider la victime, [225]

Et d'affermir encor le zèle qui l'anime.

Cet honneur vous regarde ; allez donc aux lieux saints

L'attendre, et suivre en tout mes ordres souverains.

La loi veut, il suffit ; courbez-vous devant elle ;

Soyez humble du moins, si vous n'êtes fidèle. [230]

Le jeune bramine sort.


Scène IV


Le grand bramine, un bramine, un officier du gouverneur.
Le Grand Bramine

Quel sujet si pressant vous amène vers nous ?

L'Officier

.

L'ordre du gouverneur.

Le Grand Bramine