Page:Le Mierre-Oeuvres-1810.djvu/242

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La trêve que je viens d'accorder à la ville,

À nos guerriers ici laisse un accès facile ;

Hors des murs ce parvis et ce temple bâtis

Sont un lieu de franchise ouvert aux deux partis :

La foi de l'indien ne peut m'être suspecte, [635]

Et la guerre a des lois que partout on respecte.

L'Officier

.

Je sais que de ce temple à Brama consacré,

L'honneur a fait pour nous un asile assuré ;

Mais par le gouverneur la trêve demandée,

Seulement pour un jour lui vient d'être accordée. [640]

Un jour suffira-t-il pour enlever les corps

Des guerriers malheureux qu'ont vu périr ces bords,

Indiens ou français, victimes du carnage,

Sans sépulture encor sur ce triste rivage ?