Page:Le Mierre-Oeuvres-1810.djvu/266

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Que m'importe ?

Le Jeune Bramine

Je plains le destin déplorable [1115]

De celle qu'en ces lieux notre coutume accable.

Le Général

Au-devant de mes pas t'aurait-on envoyé ?

De toi tout m'est suspect et jusqu'à la pitié ;

Laisse-moi.

Le Jeune Bramine

Non, seigneur, que mon coeur vous révèle...

Quel puissant intérêt m'est inspiré par elle. [1120]

À la mort qui l'attend vous voulez la ravir,

Je le veux plus que vous, et puis vous y servir.

Connaissez en un mot toute ma destinée :

J'ai retrouvé ma soeur dans cette infortunée.

Le Général

Ta soeur ! Elle !

Le Jeune Bramine

Elle-même. [1125]

Le Général

Ah ! Dieu ! S'il est ainsi, [1125]

Barbare, ses dangers en sont plus grands ici.

Le Jeune Bramine

Ils le sont moins, seigneur.

Le Général

Je sais trop votre rage,

À quelle cruauté le nom de frère engage.

Le Jeune Bramine