Page:Le Mierre-Oeuvres-1810.djvu/281

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Le pleurer ! Eh, qui donc ? ô douleur qui me tue !

Le Jeune Bramine

Il est mort pour toi seule et presque sous ta vue.

La Veuve

allant vers le bûcher.

Qu'on allume les feux, je ne sens plus d'effroi ;

Le trépas maintenant est un bonheur pour moi. [1390]

À l'aspect du bûcher dont je serai la proie,

Le désespoir me donne une sorte de joie.

Mourons.

Le Jeune Bramine

Peux-tu, cruelle ? Ah ! Quel horrible instant !

Ton frère est à tes pieds.

Le Grand Bramine

Votre époux vous attend.

Le Jeune Bramine

Ma soeur !

La Veuve

Laisse-moi, dis-je. [1395]

Le Grand Bramine

Arrêtez cet impie. [1395]

Le Jeune Bramine

Qui de vous deux, cruels, a plus de barbarie ?

Les bramines la séparent de son frère, elle monte sur le bûcher.

Le Grand Bramine

Quel bruit se fait entendre ?

{{Personnage|Le Jeune Bramin