de Venise. On dit cet ouvrage extrêmement piquant, nous le croyons sans peine, car on ajoute qu^une débutante plus belle que les célestes bouris de Mabomet doit t’y montrer pour la première fois. AT Ambigu-Comique, où on se propose de donner bientôt, les Chiens du Mont Saint-hernard et Lally Tolendal, et où vient de del>utcr une jeune actrice du nom de Clara , gracieuse , naturelle et pleine da venir ; a TAmbign- Comique, disons-nous , a eu lien avant-bier une représentation au bénéfice de Tancien artiste Tbcnard. Déjazet y a joué dans la Fiole de Cagliostro ;e couple Taigny/ dans Mlle <i’Aloigny de Jacques Arago. Pour le couple Taigny et Mlle Déjazet, il y a eu des applaudissemens frénétiques. Il y avait deux misons pour cela : la supériorité du talent et le mérite d*une bonne action.
A propos de bonne action, nous allons redresser en passant une erreur ou une injustice. H^ Saupbar qui est un artiste de talent et de cœur, n*a jamais cessé de remplir les rûles de premier ténor dans les villes où il a joué, et où il a été toujours bien accueilli quand la cabale ne prenait pas mission de lui cire nuisible. On s^est donc trompé en disant que M. Marié , dont le mérite est d^ailleurs incontestable, avait joué à Metz pendant que M. Sauphar y tenait Temploi de ténor , les rôles de Zampa, Fra Diavolo, Mazaniello, le Postillon, etc., etc. Ce dernier était trop connu du public et trop dans ses bonnes grâces pour tVflacer devant un de ses camarades.
Maintenant parlons des concerts : Jullien a fait sa rentrée sous Télégante coupole du Jardin Turc ; et les habitans du Marais s^em pressent de lui apporter leur carte de visite. Jullien les reçoit dailleurs en bomme qui entend son monde. Une nouvelle walse, intitulée Vert-verl , et un quadrille qui a été baptisé le Palais-Royal sont exécutes tous les soirs k la grande satisfaction du public. Musard, le grand Musard du quartier fasbiooarblc, a toujours le privilège de la mode. La pluie a beau cbasser les promeneurs de Télégant jardin de la rue Neuve- Vivienne , la salle est toujours ouverte pour les recevoir, et les biillans quadrilles de maestro ont toujours peur écho les applaudîssemens d’une foule compacte.
FIN DU SIXIÈME VOLUME.
