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MADEMOISELLE NOBLET

DE L’ACADÉMIE ROYALE DE MUSIQUE.

..^i^ N I route dans la carrière du théâtre des milliers d’entraves is dégoûts sans nombre à surmonter, et la voie dans eiUe s’engage l’artiste est semée d’écueils et de précipices mrs nouye^ux et toujours renaissans. Dans les cou5, ce sont des jalousies, des rivalités, des inimitiés parères qu’il faut combattre sans relâche : sur la scène, ce sont les exigences et les préventions d’un public souvent juste, mais quelquefois trop rigoureux, contre lesquelles il faut lutter sans cesse par le talent et la perfection. Aussi, lorsquesonne pour l’artiste courageux et patient l’heure d’un triomphe péniblement acheté, les applaudissemens et les couronnes ne sauraient être de trop justes dédommagemens de ses peines et de ses longues sueurs. Heureux alors celui dont le talent s’est fait jour à travers l’orage !

A une époque assex rapprochée de nous, la danse et la pantomime n’étaient pas unies par un lien étroit et commun. Elles avaient séparément des interprètes habiles et intelligens, mais se trouvaient rarement ensemble chez le même sujet. Le danseur savait arrondir le bras avec plus ou moins de charme, et sur ses lèvres s’épanouissait un sourire plus ou moins gracieux, n ne fallait pas exiger de lui des gestes en harmonie avec sa pensée, ni des expressions de physionomie convenables aux diverses situations de son rfttei car c’eût été demander chose impossible. Ces deux parties de l’art