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Page:Le Monialisme, Histoire galante (2e éd.), 1777.djvu/13

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LE MONIALISME,
HISTOIRE
GALANTE

Comme rien ne me représentoit l’horreur du cloître dans l’abbaye, qu’au contraire on n’y respiroit qu’abondance et gayeté, que ma parente, avec laquelle je demeurois, ne cherchoit en aucune façon à contrarier mes volontés, je vous laisse à penser si je devois être contente à mon âge : le temps, jusqu’à ma premiere Communion, coula insensiblement sans le moindre soucis, et sans faire trop d’attention à ce qui se passoit dans le monastere, malgré les fréquentes visites des religieux du même Ordre, d’une maison voisine, et du Vicaire de la paroisse, qui en comptoit à ma parente, etc. Il est vrai que l’on se cachoit de moi, pour ce que vous vous doutez bien ; et leurs caresses, dont je m’appercevois, je les attribuois à la seule