mir, elle me fit beaucoup d’amitié, et le lendemain à huit heures je retournai voir Rose avec son militaire.
Je jugeai par le désordre dans lequel ils étoient, que les premiers ébats étoient déjà pris. Assise sur le pied du lit. Rose, la gorge entiérement découverte, faisoit boire dans sa tasse le baron, dont l’instrument que j’entrevis hors de sa cage étoit en bémol : le café pris, une main secourable l’eut bientôt mis en état de chanter en mimi-fa-re-sol. Dès qu’il fût prêt, il fit tourner la belle créature, qui lui laisse la liberté d’examiner à son aise cette partie charnue dont il avoit fait l’éloge la veille. Il la pria de rester ainsi et la lança dans cette posture : comme ils étoient fort souples tous les deux, leurs bouches se rencontrerent pendant tout le temps de l’action.
Je fus étonnée de leur voir terminer l’acte dans son entier, et je tremblois pour Rose ; mais j’ai sçu dans la suite que dans les embrassemens amoureux, lorsque les postes se suivoient de près, la troisieme n’étoit pas dangereuse ; ce qui sort pour lors est trop fluide, et ne peut pas produire un germe.
Je reprends. Ces deux fortunés ne quitterent la partie, qu’après s’être bien repûs