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Page:Le Monialisme, Histoire galante (2e éd.), 1777.djvu/89

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mets de me comporter en conséquence : tenez-vous donc comme il faut, votre Bonne veut bien… Ah… ciel !… je…

Félicité.

Que vous êtes prompt !…

Il le fut effectivement, car à peine se mit-il en devoir qu’il répandit son élixir, en me témoignant son regret. Je fus fort mécontente, car le plaisir que j’attendois me coûta quelques larmes : j’étois restée sans me couvrir, en le regardant d’un air langoureux, comme pour l’inviter à revenir : il ne fut pas long ; honteux de m’avoir raté, il eut bientôt trouvé le gîte ; il préluda peu au bord de l’ouverture, et du premier coup il se procura l’entrée, ce qu’il ne fit pas sans me faire mal ; mais répétant par un coup de vigueur, il rompit quelques obstacles, et trois bottes fourrées, qui m’arracherent un cri, mirent le comble à son triomphe. Je portai la main à mon… en lui disant : ah ! mon cher ami, n’allez pas plus avant, vous me déchirez. — Courage, me dit ma Bonne ; il continua : quelques petits écoulemens firent diversion ; il fut moins gêné ; et moi presque absorbée par la peine et le plaisir, je soutins le reste de l’assaut, la bouche ou-