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Page:Le Monialisme, Histoire galante (2e éd.), 1777.djvu/92

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joli petit toupet ! Regarde-donc aussi ? vois-tu, mon petit frere est à présent dans son brillant… Cela est vrai, il est fort beau : comme il se redresse avec ses grelots ; mais, il me semble que tu l’appelles ton petit frere mal à propos. Comment donc ?… A en juger par la barbe il doit être le plus vieux… Je ne m’attendois pas à celle-là… mais, je crois que tu me fouëttes ; comment trouves-tu mon fessier, n’est-il pas gras comme le cul d’un bec-figue ? Oh tu n’es pas maigre pour un bon mâle, et tu fais mentir le proverbe… Que tu as la peau blanche !… qu’elle est douce !… Viens que je te le mette ? … Oh non pas encore mon mimi, le faire coup sur coup, cela pourroit t’incommoder, et je suis intéressée à te ménager. Je vais te montrer quelque chose qui t’amusera. Je pris les contes du Bocace, qui étoient sous mon chevet ; nous nous attachâmes aux plus jolis, et aux estampes. Après avoir passé une demi-heure à cette occupation, il me dit qu’il ne pouvoit plus attendre, me jetta à la renverse, et m’enfila le mieux du monde ; mais pour cette fois il parut fatigué.

Nous nous levâmes ; il étoit près d’une heure, et nous nous confortâmes l’estomac d’une bonne tranche de pâté, et de deux