Page:Le Nismois, La Tunique de Nessus, 1900.djvu/109

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 107 —


l’année précédente, rendant de fréquentes visites aux parents et amis, surtout à Olympe, avec laquelle elle entretenait des relations lesbiennes les plus actives. Or, une après-midi, chez celle-ci, Isidore Desbrouttiers, le mari qu’on n’attendait pas, apparut brusquement dans leur tête-à-tête et surprit sa femme, la tête sous les jupes d’Irène.

Elle eut juste le temps de se relever et de S’écrier :

— Dieu, que tu m’as fait peur ! Est-il permis d’entrer ainsi sans s’annoncer !

Isidore était demeuré tout bête ; Irène rajustait tranquillement sa robe, sachant par expérience que le meilleur moyen d’en imposer à un homme consiste à ne pas se départir de son calme.

— Que faisais-tu aux genoux d’Irène, interrogea Isidore, la voix légèrement tremblante.

— Je lui appliquai sur la cuisse un morceau de sparadrap, elle s’est blessée et un peu plus tu voyais… ce qu’il ne t’est pas permis de voir.

— Je ne m’en serais pas plaint, dit-il rassuré et devenant galant. Cette blessure, pourquoi avoir attendu ? Comment s’est-elle produite ?