Page:Le Nismois, La Tunique de Nessus, 1900.djvu/120

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où elle les rejoindrait en envoyant promener son mari Desbrouttiers ; les manœuvres du cousin Boullignon, établissant des approches assez habiles avec la maison où l’on continuait à le recevoir et où il trouvait toujours maintenant Stanislas.

La venue prochaine de Gabrielle, qu’enfin M. Lorin consentait à leur confier, faisait aussi le sujet de leurs conversations.

Sur ce point, Irène ignorait encore le dépucelage de sa sœur par son mari ; celui-ci n’ayant pas parlé dès le début, n’osait pas revenir sur le passé. Elle-même, du reste, conservait une arrière-pensée : elle aspirait à être l’initiatrice de la jeune fille et Stanislas éprouvait une certaine appréhension sur l’ennui qu’elle aurait en apprenant la façon dont il la devança.

Un matin, comme ils rentraient de leur promenade, ils aperçurent un landau arrêté devant leur porte et ils s’interrogèrent des yeux pour deviner quelle visite leur survenait.

— Des amis de Paris, murmura Stanislas.

— Ils ne viendraient pas ici, sauf les très intimes qui nous aviseraient et, quant au monde galant, nul ne sait où nous nichons.