Page:Le Nismois, La Tunique de Nessus, 1900.djvu/122

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 120 —


son mari, celui-ci comprit qu’elle voulait rester seule avec le roi, il s’inclina et ajouta :

— Vous permettez, Sire, que j’aille m’occuper de nos pneus, Madame Breffer vous fera les honneurs de notre modeste logis.

Le roi salua et ne dit rien.

Dès qu’Irène fut seule avec lui, comme il s’était assis, elle vint se mettre sur ses genoux, lui offrit les lèvres, et dit :

— Vous êtes bien gentil de ne pas m’avoir oubliée et d’être venu jusqu’ici me voir.

— On ne vous oublie plus, lorsqu’on vous a connue. Mon chagrin a été bien vif de ne pas vous trouver à Paris, d’apprendre votre retraite.

— Qui vous a indiqué où j’habitais ?

— Votre femme de chambre, Mirette.

— Elle a donc compris, qu’en votre faveur, elle pouvait enfreindre sa consigne.

— Vous mariée, vous petite bourgeoise, est-ce possible, est-ce un rêve !

— Vous voyez que pour vous, la femme mariée, la petite bourgeoise a gardé un souvenir et qu’elle vous témoigne sa confiance.

— Hélas, cela ne rendra que plus cruel le sacrifice !

— Quel sacrifice ?