Page:Le Nismois, La Tunique de Nessus, 1900.djvu/169

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la moindre impulsion qu’il lui imprimait, dans la possession absolue sous laquelle il la soumettait.

Oh, ce que seraient les caresses avec un tel amant ! L’heure fuyait et elle était prise, reprise ; elle sentait sa raison s’égarer.

Il arrêta lui-même cette séance de fièvre et, les bras croisés, debout, il la contempla, amoureusement agenouillée, lui enlaçant les jambes de ses bras, disant :

— Oui, oui, assez, Mohammed, habille-toi, va-t-en, c’est toi qui me tuerais ; jamais je ne vécus pareille volupté.

— As-tu aimé ?

— Mon mari ? Je ne sais plus si je l’aime.

— Un homme, il y a longtemps, cela dura quelques semaines ; jamais je n’éprouvai ce que j’éprouve par toi.

Ses yeux buvaient les rayons qu’il jetait de ses regards, l’adorant dans sa beauté ; elle baisa la queue, encore respectable, quoique en demi-érection, il l’en souffleta sur les deux joues et dit :

— À demain donc la suite de cet entretien, Léna de Mauregard.