— Quelques minutes, il a voulu que j’aille me coucher.
— Ah !
— En me recommandant de l’éveiller vers les neuf heures.
— Et moi ?
— Il a pensé que vous dormiriez.
Annina était à demi-vêtue, après avoir arrangé ses cheveux et donné les divers soins à son corps.
Gabrielle lui prit les deux mains et dit :
— Annina, ne jouons pas l’ignorance et établissons de suite notre amitié. Mon beau-frère Stanislas a eu ma virginité cet été, il est donc mon amant ; il est le tien et c’est de lui que tu es enceinte.
— Comment sais-tu cela ?
— Par tes demi-confidences, j’ai tout deviné. Irène l’a sans doute voulu. Pourquoi ? nous l’apprendrons plus tard ; il n’en est pas moins vrai que nous sommes les femmes de Stanislas. Je t’en supplie, laisse-moi entrer avec toi dans sa chambre.
— Je ne t’en empêcherai pas, et sais-tu ce que nous ferons ? Nous nous coucherons avec