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sortit comme d’habitude et se rendit à son café : il était bien aise de se tenir au courant des potins.

La nouvelle de la brouille du ménage Desbrouttiers était en effet le sujet de toutes les conversations ; on goguenardait quelque peu sur l’absence d’Irène et l’invasion sororelle dans la maison Stanislas Breffer.

Stanislas stimula le plus vif ennui, exprima l’espoir qu’au retour de sa femme la paix se rétablirait chez son beau-frère, et perdit à la manille, démentant ainsi le proverbe. Il se doutait bien des cocuages qui pleuvaient sur sa tête, il n’en soupçonnait pas l’importance.

Batifoler avec trois femmes, ce soir là, il s’en sentait bien encore la force : il craignit qu’on commit des imprudences, et il obtint la sagesse générale en promettant, si Irène n’était pas de retour le lendemain ou ne donnait pas de ses nouvelles, d’aller tous la rejoindre.

La lettre de la jeune femme arriva ; et sans la communiquer à sa sœur et à sa belle-sœur, il leur apprit qu’elle les attendait à Paris, ce qui leur causa une immense joie. On proposa à Annina d’être du voyage, elle refusa, préférant