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Stanislas et Gabrielle, Déculisse et Olympe. Irène et Mohammed, formaient les trois couples les plus parfaits qu’on pût souhaiter pour cette fête culinaire et amoureuse, que servaient deux gentilles soubrettes, engagées pour la circonstance par Mirette.

À peine assis à leurs places Irène se leva debout pour donner le ton à la réunion, un verre à la main, se tourna vers Mohammed, et dit :

— Que l’amour et ses plaisirs, mon cher convive, soit pour toi et pour vous, dans ce repas, où je veux que revive l’harmonie des joies délicates : prends ma taille, monte tes lèvres jusqu’aux miennes et bois la gorgée que j’y coule pour tes ivresses.

Son regard plana sur les deux autres couples, Olympe et Gabrielle comprirent son invitation, elles se levèrent à leur tour, le verre à la main, l’imitèrent pour leurs cavaliers, lorsqu’elle se plaça contre Mohammed pour lui offrir sa taille et chacun d’eux but aux lèvres de sa dame une gorgée de vin féminisé.

On commença le repas, un orchestre de six à sept instrumentistes, dans un salon voisin, exécuta de douces mélodies.