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Page:Le Nismois - L’Armée de volupté, 1900.djvu/200

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— Tu ne m’auras pas aujourd’hui.

— Oh, Lucie, Lucie, un rien de toi, je suis comme le chien affamé, il me faut ta chair !

— Tu l’auras sous tes lèvres, mais tu jouiras avec Lucette. Viens, viens, ne nous attardons pas davantage.

À leur apparition, Lucette demeura comme figée, mais Lucie s’élançant à ses genoux, lui entoura les jambes de ses bras, lui baisa le ventre, le nombril, les fesses, murmurant :

— Oh, qu’il y a longtemps, chérie, que je n’ai pas comblé de tendresses toutes ces chères beautés.

Les caresses de Lucie agissant sur Émile, il s’agenouilla près d’elle et dit :

— Je l’adorais quand tu es venue, et mon adoration pour un tel chef-d’œuvre du ciel s’augmente de la tienne.

Lucette poussa un soupir, sourit, et tendant la main à sa sœur, répondit :

— Lève-toi, Lucie, joins-toi à nous et unissons-nous pour son bonheur.

— Que serai-je auprès de toi, sœur aimée, tu es belle, belle.

— Il t’aime et il m’aimera.