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été notre royale amante. Oh, tu m’enivres, tu me prends, tu me prends en réalité.

— Ma Lucette, nos chairs sont pour s’aimer, dis, m’aimes-tu ?

— Je t’aime.

— Et moi aussi, je t’aime ; je te tiens, tu jouis par moi, tu jouiras par lui ! Ah, qu’il vienne, qu’il vienne ! Émile, qu’attends-tu ?

Tout nu à son tour, les targettes poussées aux portes, haletant, il était devant ce couple féminin et ne pouvait agir, tant les ondulations des corps se précipitaient. Il bandait à les crever toutes les deux : Lucie se redressa, se poussa sur le côté, et le jeta sur Lucette. Sa queue s’engouffra dans les cuisses de la jeune femme, les frappant de si violents coups, que brusquement enserrés l’un à l’autre, ils jouirent dans un spasme de folie.

Immobile statue, dans une pose de domination séraphique, Lucie assista à leurs ébats, une main sur ses seins, l’autre sur ses cuisses, telle une Vénus en chair et os, descendue de l’Olympe.